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Les ministres changent, les conneries restent...
C'est sûr, on ne peut pas promettre des réductions d'impôts et continuer les dépenses publiques. C'est tellement évident ! Faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sou.
Et comme ce nouveau gouvernement devient spécialiste des couacs, à moins que ce ne soit une stratégie (??!!), tout ministre délégué se doit de dire tout haut ce que le gouvernement veut faire tout bas... ou inversement.
Mr Darcos déclare donc qu'il faudra supprimer environ 3 000 postes d'enseignants pour la rentrée 2003.
Mr Ferry s'empresse de préciser que... mais non, mais non, d'abord ce ne seront pas des postes d'enseignants mais des postes de surveillants et d'administratifs, et que ce ne seront pas des suppressions mais des "remplacements" dont les modalités vont être étudiées d'ici l'an prochain.
En fait, ils veulent "décentraliser". Le mot est laché...
C'est quoi la décentralisation ? Petit exemple concrêt que je viens d'apprendre ce matin en emmenant mon fils à l'école primaire.
Il n'aura échappé à personne les bonnes résolutions destinées à faire découvrir aux élèves de primaire une langue étrangère. Comme les instits n'en sont pas forcéments spécialistes, des intervenants extérieurs, après passage d'une accréditation, peuvent remplir ce rôle.
Ici, à Amfreville-sur-Iton, l'une des habitantes du village, parlant couramment anglais, a passé cette accréditation. Elle devait donc intervenir dans les classes de "grands" pour animer les cours d'anglais. Elle vient d'être informée qu'il n'est plus question de financer cette opération !
Nos deux instits ne se sentent pas compétents en la matière pour assurer ce type de cours, ils refusent donc de faire plutôt que de "mal faire", ce en quoi ils ont parfaitement raison.
Que va-t'il donc advenir de cette sensibilisation aux langues étrangères ? C'est simple : les départements riches assureront, les autres... C'est ce qu'on appelle l'égalité des chances. Qu'est-ce que c'est chouette la décentralisation !!
Pour en revenir aux postes de surveillants, je vais prendre l'exemple de mon bahut : environ 1 500 élèves répartis sur 12 hectares. Pour couvrir la surveillance, nous disposons de 4 surveillants et, cette année, un seul aide-éducateur. C'est sûr qu'avec tout ce monde, la surveillance va être dignement assurée.
Mais il est vrai que nous avons un lycée tranquille : il n'y a eu qu'un seul meurtre l'an dernier...