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Mercredi 07 Avril 2004 | link |

Faits divers

C'est Lundi matin que cela a commencé. Sortant de cours à 11H30, je surprends une grande fébrilité à la vie scolaire... et une odeur bizarre qui flotte dans le couloir.

Ils ont foutu le feu dans le mur ! me dit C.
Dans le mur ?!!
Ben oui, tu sais bien : Ils cassent les cloisons de placo, et là ils ont essayé de mettre le feu à la laine de verre. C'est le papier qui entoure la laine qui s'est enflammé. On a vidé trois extincteurs !

Longs couloirs...

Il faut dire que le brillant architecte qui a refait notre lycée ne s'imaginait visiblement pas qu'on puisse s'amuser à casser les cloisons à grands coups de latte.
Tous les vieux murs ont été doublés de plaques de placoplâtre, et il n'y a plus maintenant un couloir dont un pan n'ait pas été enfoncé...
Triste et lamentable...

Mardi, ça a continué. D'abord une bombe lacrymo qui a forcé presque tout le rez-de-chaussée à vider les lieux rapidement.
Puis un feu de poubelle.

Un peu avant 16H00, un collègue vient m'alerter :
Sors vite ! Regarde !!

Dans le couloir une épaisse fumée noire nous prend à la gorge. Là, c'est vraiment du sérieux, il faut appliquer le plan d'évacuation.
Inquiétant : l'alarme ne se met pas en route...
Tout le monde sort dans le calme. Tant mieux.

L'origine du feu est trouvée dans une cage d'escalier du rez-de-chaussée : c'est une petite bouteille d'eau remplie d'essence qui a été enflammée. Heureusement, le feu a été rapidement maîtrisé et le pire a été évité.
Nous en avons été quittes pour une gorge et des yeux irrités.
Les cours ont repris normalement jusqu'à 18H00.

L'enquête policière est en cours.
Chouette année, décidément...

Commentaires

Oui c'est bien triste. De l'essence... Quelle misère. Admirons les effets de cette ambiance délétère induite par la réduction des moyens en personnel et en matériel, au nom des économies. Belle politique de l'éducation, vraiment! Courage et amitiés.

aqb - 08/04/04 - 17:41

Merci Joël ! Le pire, c'est que nous n'avons même le lycée le plus difficile de la région. Ca te laisse imaginer ce qu'il peut se passer ailleurs... Et surtout ce qu'il va se passer !!

Pascale - 08/04/04 - 21:45

Quand je te lis, ma grande (pô sur la tête ! ), je ne regrette franchement pas du tout d'avoir quitté ce bateau-là, en sautant avec les rats il y a quelques années pour quitter le secondaire.

Bon, si. Je regrette, parce que contrairement à ce que tu fais, ça n'était pas très courageux.

Bon, quand même, je me rattrape : on essaye de t'en fabriquer des moins sauvages, en maternelle (c'est là que ça commence, paraît-il)

Plus sérieusement, ça me rappelle les conf' de Duby quand j'étais étudiant en histoire médiévale, sur les "chevaliers, vulgaires petits délinquants primaires". Là où ça coince, c'est que toute une société s'était édifiée dessus, aux zalentours du Xième siècle. Avec quelques horreurs durables à la clé.

Laurent - 09/04/04 - 07:43

Hier et aujourd'hui, la corrida a continué... Plus de feux mais des intrusions pour rackets et utilisation d'armes blanches. Mais là, c'est nous qui avons gagné (enfin, "gagné" façon de parler, car c'est loin d'être un jeu). Bilan : cinq gardes à vue, et deux énergumènes en fuite dont un ayant probablement le nez cassé (et oui, dommage pour eux, ils sont tombés sur quelqu'un sachant se défendre).

Ouf, 3 jours de week-end !!!!

Pascale - 09/04/04 - 18:05

ah oui, merci aux décénies de laxisme socialo-communistes dans l'éducation nationale, et à leur piétinement des valeurs traditionnelles de respect et d'obéissance.
Il est interdit d'interdire, les enfants, donnez-en vous à coeur joie...
C'est bien triste !
Courage, car vous n'êtes sans doute pas au bout de vos peines.

Jean-Marc - 09/04/04 - 21:41

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