Connaissez-vous le complexe de la cabine d'essayage ? Mais si, mais si. On vient de craquer devant un petit chemisier, ou une jolie jupe. Il y a bien votre taille (38 ?, oui, oui... il y a dix ans je faisais du 38, ça n'a pas du changer), pas la peine de prendre plusieurs tailles, et vous vous engouffrez dans la cabine d'essayage.
Séance déshabillage. Premier choc : sous les néons de cet espace exigu, collée au miroir (forcément grossissant), l'image de cette nana là n'est pas celle que vous imaginiez. Mais qu'est-ce que c'est que cette peau qui pendouille, ce slip qui fait ressortir ces bourrelets, cette peau d'orange autour des cuisses ? Vite, vite, cachons ce corps que je ne saurais voir avec la jupette convoitée...
Deuxième choc. Ces couturiers sont des ânes : ils ont encore changé les références des tailles ! Pas moyen de fermer cette fermeture éclair, mais quelle idée de tailler si petit !
Redéshabillage, en évitant de jeter un coup d'oeil dans le miroir (décidément très grossissant), on renfile le jean avachi pour aller chercher la taille au-dessus.
C'est souvent à ce moment là qu'une vendeuse se pointe et vous dit, tout sourire, sur un ton mielleux mêlé d'ironie : C'est trop petit ? Ah oui, chez tartempion, ils taillent petit. Prenez donc un 40... et aussi un 42
.
Pétasse !
Vous sortez enfin de la boutique pour tomber nez à nez avec la couverture d'un magazine exposée sur la devanture d'un marchand de journaux. Sous le gros titre Comment maigrir après les fêtes ?
, la photo d'un magnifique mannequin, d'à peine 16 ans, mince, lisse, au sourire éclatant. De quoi faire la grève de foie gras.
Et bien non ! Pas de complexes les filles, toutes ces photos sont des faux. Ces nanas là ne sont belles que sous le pinceau de la palette graphique [via Tristan].
Allez hop, apportez-moi la dinde...