Le procès de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo s'ouvre, mercredi 7 février devant le tribunal correctionnel de Paris. Le journal et son directeur de la publication, Philippe Val, sont poursuivis par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la Grande Mosquée de Paris (GMP) pour avoir publié des caricatures de Mahomet en février 2006.
Source : Le Monde
Sous le titre
Mahomet débordé par les intégristes, un prophète se lamente :C'est dur d'être aimé par des cons.[...]
La citation stigmatise unamalgameentre intégristes et musulmans dans leur ensemble, ainsi que leur désignation comme descons.Source : Le Figaro
© O.Le Meur
Les plaignants dénoncent un
acte délibéré d'agression. [...]
Pour Charlie Hebdo, c'est la liberté d'expression qu'on assassine.Source : Libération
L'an dernier, une de mes collègues de français avait demandé à un élève d'argumenter par écrit son interrogation favorite : «Madame vous craquez ?»
Voici le résultat. Je vous laisse apprécier les conseils prodigués à cette enseignante (par ailleurs, fort expérimentée) pour obtenir le calme dans cette classe ;-) :
Transcription :
Pourquoi je dis toujours "madame vous craquez" ?
Parce que vous êtes toujours en train de râler, de dire qu'on ne veut pas travailler. Parce que vous mettez tout le monde dans le même sac, et qu'en mettant des heures de colle ce serait plus bénéfique pour avoir le calme. Si vous baissez toujours les bras, c'est normal qu'on recommence parce que ça vous embête.
Et l'argumentation de l'avocat de ceux qui se sentent blessés fait l'amalgame entre religion et racisme...
Sinon, ce que j'admire le plus dans le petit mot de l'élève, c'est l'orthographe (dire que certains écrivent pareil en terminale S).
Bref tout ceci pour me permettre d'envoyer le mot de la fin : "cé pa kom ssa keu lait choz von tavançai"
microtom - 07-02-2007 - 22:45
A qui le tour ?
[edit 21:30]
Il va s'en dire que ce qui arrive à ce collègue de math, enseignant en ZEP, me touche au plus haut point et m'écoeure profondément.
Il n'est pas le premier dont le blog se ferme soudainement car leurs propos ont dérangé tel ou tel.
Moi même, au cas où cela serait passé inaperçu, je m'auto-censure quotidiennement.
Je n'ai pas raconté ici les deux agressions dont j'ai été victime l'an dernier. Je ne raconte pas les carences auxquelles nous devons faire face. J'ai soigneusement effacé tous les liens qui pouvaient me relier précisément à mon lycée... Sans beaucoup d'illusions d'ailleurs, car il n'est pas très compliqué d'associer mon nom à celui que porte mon lycée.
Je ne raconte plus ce que je vis en classe, et j'observe désormais toujours un délai substantiel avant de relater quelque chose.
Je suis en colère, très en colère. Meurtrie comme tous mes collègues de galère. Nous n'avons décidément que le droit de nous en prendre plein la gueule.... et de nous taire.
Ils en parlent :
Je suis moi aussi en colère. Très en colère. J'en ai également parlé sur mon blog...
Jo - 18-02-2007 - 00:33
J'ai moi aussi censuré mes propos par le passé. J'ai même fermé un blog. Il faut trouver le courage de témoigner car c'est bien notre passion qui parle et c'est cette passion qui autorise notre exploitation. Sans passion il n'y aurait plus de profs, vues les conditions de travail.
Je partage ta colère. Il faut que les menaces des petits chefs cessent.
Le Professeur Carbure - 18-02-2007 - 18:53
J'ai vu sur un forum que vous souteniez l'excellent BlogProf.
Je me permets de vous informer que le site
La Révolution en Charentaises vient de lancer une pétition de soutien.
Ca se passe ici: http://ecotez.free.fr/article.php3?id_article=183
N'hésitez pas à faire tourner le mot...
Bien à vous.
Nicolas M. - 21-02-2007 - 10:51
Je ne suis pas prof, mais on m'a également demandé de retirer un billet que j'avais fait.
Il s'agissait d'une sorte de coup de gueule : Lors de notre soutenance de fin d'année, nous présentions notre projet (un site web, étant donné que les études portaient là-dessus). Je m'indignais devant une remarque toute bête dont nous avons été "victime" : oui, mais c'est un site sur le cinéma, il n'y aura pas beaucoup d'aveugle ou de mal voyant qui viendront le consulter (suite à une remarque de notre part sur l'accessibilité de notre projet, et de la qualité du code respectant les standards).
En contrepartie j'ai eu le droit à un mail du directeur des études me demandant de supprimer des propos (il faudrait que je retrouve le mail), il y avait même une phrase qui m'a marqué :
"Je trouve cela particulièrement malsain pour vous à quelque jours du jury de fin d'année"
Mais bon, cela m'a bien fait rien, ce directeur d'étude en question ne connaissait même pas mon nom (je suis très discret), et ne devait surement pas savoir que j'étais déjà 7ème de promo...
Tout ça pour dire que les gens prennent trop la mouche, s'ils n'avaient rien à se reprocher il n'y aurait pas de problèmes comme ceux là.
Neovov - 28-02-2007 - 10:08
Ultime journée de cours, un peu bizarre, avec des couloirs désertés pour cause d'examens blancs. Sauf pour les secondes professionnelles. Les seuls élèves qui aient cours ce matin...
Pour ces dernières heures avec eux, j'avais prévu de boucler le cours sur "les ions", et de faire un petit TP normalement fastoche et sympa parce qu'il y a de belles couleurs. Normalement ça devait bien se passer, normalement...
A la première heure classe entière, malgré 5 absents, la classe flotte, rigole, bavasse. Je parle à des murs. Super.
Certains me chauffent déjà un peu et ça donne des échanges dans le genre :
- A., tu ferais mieux d'écouter et de rattraper le cours. Et sors tes mains de dessous le bureau !
- [rires-gloussements]...
- A. va falloir te décider à mûrir !
- Mais quoi, je ne gêne personne !
- Si, moi tu me gênes.
- Ben vous n'avez qu'à pas me regarder !
Non, non, ce ne sont pas des sixièmes, ce sont bien des secondes...
Dernière heure de cours. J'explique le but du TP, je donne les consignes de sécurité.
- A. : Madame, ça explose ?
- Non, ça n'explose pas.
- A. : Madame, ça fume ?
- Non, ça ne fume pas.
Et après ? Je ne sais pas, je leur ai peut-être demandé des choses trop compliquées ?
- Peser environ 1g de produit. Le dissoudre dans un bêcher dans environ 20 mL d'eau distillée.
- Verser environ 2 mL de la solution dans trois tubes à essai.
- Verser quelques gouttes de soude dans le premier tube, quelques gouttes de chlorure de baryum dans le deuxième, quelques gouttes de nitrate d'argent dans le troisième.
- Observer et indiquer les résultats dans le tableau ci-dessous.
J'ai eu le droit à tout :
c'est quoi l'eau distillée ?,
c'est quoi un bêcher ?,
c'est quoi un pictogramme de sécurité ?etc., alors qu'ils ont a leur disposition un magnifique dossier ressources illustré qui donne toutes ces réponses. (ah oui, mais faut lire !) ;
Sur ce dernier cas, j'ai piqué ma crise. C'était la goutte d'eau qui a fait deborder le tube à essai.
Dans le binôme responsable de toutes ces âneries il y a le fameux A. qui me cherche depuis le début. Forcément, il m'a trouvée.
Je le renvoie de cours avec un mot expliquant les raisons de l'exclusion et accompagné d'une déléguée. Elle revient 5 minutes plus tard toute gênée, m'expliquant que A. lui a pris le mot des mains et qu'il est partit sans passer par la case vie scolaire.
Inutile de vous dire qu'il va avoir une rentrée un petit peu désagréable...
Cet après-midi a été consacré aux corrections des examens blancs. Même pas de jolies perles à nous mettre sous la dents, à part quelques brouettes de 125 m de long (bof). Heureusement Gral a pensé à moi en m'envoyant ce lien ;-).
Juste pour te consoler:
Ce n'est pas mieux avec des BTS. Dans un an il devront chercher dans les doc des appareils pour les réglages. je pense qu'ils demanderont à leur Boss ce qu'ils doivent faire.
Bientôt on ne leur demandera plus que leur nom sur la copie et c'est pas sûr qu'ils aient la moyenne. ;-)
Le Professeur Carbure - 24-02-2007 - 16:39
Et j'ai oublié de parler de celui qui tentait de pipetter de la soude avec un agitateur en verre :-\
Cela dit Carbure, comme dans quatre ans, tu les auras devant toi ces élèves, on va essayer de faire en sorte qu'ils sachent mettre leur nom correctement sur une copie ;-)
Pascale - 24-02-2007 - 16:50
Je te cite, Pascale : "Je le renvoie de cours avec un mot expliquant les raisons de l'exclusion et accompagné d'une déléguée. Elle revient 5 minutes plus tard toute gênée, m'expliquant que A. lui a pris le mot des mains et qu'il est parti sans passer par la case vie scolaire." Dans mon établissement, pour éviter ce genre d'effet collatéral des exclusions de cours, je demande aux profs d'envoyer un(e) élève de confiance chercher un adulte de la vie scolaire ou de la direction, qui vient en personne extraire le trublion de la salle de classe. Autres avantages : 1) ledit trublion quitte la salle sans claquer la porte, mais plutôt en faisant profil bas ; 2) on a la version du prof d'abord, c'est plus facile pour gérer la situation avec l'élève ; 3) Ca jette un froid sur l'ensembe de la classe, ce qui ne gâche rien.
Gral - 25-02-2007 - 11:41
Je suis bien d'accord avec toi, mais ce n'est pas l'usage dans notre bahut, sauf si l'élève se montre violent.
Dans le cas présent, cet élève n'avait montré aucun signe de violence ni physique, ni verbale, même si son attitude était volontairement provocatrice, voire dangereuse en manipulant des produits chimiques n'importe comment.
Tient, ça me fait penser que je n'ai pas renouvellé mon adhésion à l'autonome...
Pascale - 25-02-2007 - 12:28
Roohh les gamins (quoique, je n'étais pas vraiment mieux, mais nettement plus calme).
Si tu veux les captiver met un peu de panache, il faut les comprendre, à leur age il n'ont pas trop envie de voir les réactions entre le chlorure de baryum et l'eau distillée ^^.
Ils veulent voir des choses impressionnantes (comme des mentos et du coca light)..
M'enfin c'est pas une raison pour ne pas te respecter !
N - 28-02-2007 - 09:56
Désolé, je suis vraiment gauche ce matin...
C'était de moi le commentaire précédent (ne vas pas t'imaginer une conspiration estudiantine).
Neovov - 28-02-2007 - 09:57
@Neovov : :-D
Cela dit, tu as raison, j'ai omis ce jour là trois points essentiels :
- Ce sont des bébés (il n'y a pas un cours où je n'ai pas des "madame, il m'a traité", "madame, il a écrit sur ma feuille", etc)
- c'était le dernier jours de cours, ou plus exactement leur dernière matinée
- et, fait aggravant, ils devaient être à peu près les seuls du lycée à avoir cours.
Trois raisons que j'aurais du tenir en compte pour éviter que ça parte en vrille...
La prochaine fois, je leur ferait 2 heures d'interro ! (mais non, je rigole ;) ... quoi que)
Pascale - 28-02-2007 - 13:52
Je souhaite réaliser un menu horizontal comprenant des boutons de même taille. Malgrès de nombreux essais, je n'ai pas réussi à y parvenir. Existe-t-il une solution à ce problème ?
A l'inverse de la technique décrite dans ce tutoriel, on va donner l'aspect d'un paragraphe à une liste. Le dernier item de cette liste sera de longueur plus importante que les autres. Malgré cela chaque bouton doit avoir la même largeur.
<ul> <li><a href="#">Item 1</a></li> <li><a href="#">Item 2</a></li> <li><a href="#">Item plus long</a></li> </ul>
Le principe est donc de transformer cette liste à puces verticale en liste (sans puces) horizontale. Pour commencer, on va donc déclarer la liste (ul
; list-style-type:none
) sans puces et mettre mes marges extérieures (margin
) et intérieures (padding
) à zéro.
Chaque item (li
) devra néanmoins être légèrement écarté de son voisin, on va donc déclarer une marge droite à 2 pixels (margin-left:2px
).
Vient ensuite le comportement des liens de cette liste (ul li a
). Le display:block
va permettre de ne pas passer à la ligne à chaque item, et pour ne pas qu'ils s'empilent les uns sur les autres, on déclare les différents élément flottants à droite float:left
. Mais comme MSIE ne fait rien comme tout le monde, cet attribut doit être aussi déclaré pour les items seuls.
Reste à déclarer l'aspect du bouton : sa taille (width
) ; sa couleur de fond (background-color
) ; la couleur du texte, son aspect, et son positionnement dans le bouton (color
; text-decoration
; text-align
; padding
) ; l'aspect des bordures (border-width
; border-style
; border-color
).
Et pour fignoler le tout, on définit l'aspect que prendra ce même bouton lors du survol de la souris (ul li a:hover
).
ul { padding:0; margin:0; list-style-type:none; } li { margin-left:2px; float:left; /*pour IE*/ } ul li a { display:block; float:left; width:100px; background-color:#6495ED; color:black; text-decoration:none; text-align:center; padding:5px; border-width:2px; border-style:solid; /*pour avoir un effet "outset" avec IE :*/ border-color:#DCDCDC #696969 #696969 #DCDCDC; } ul li a:hover { background-color:#D3D3D3; border-color: #696969 #DCDCDC #DCDCDC #696969; }
Apparemment sur Internet Explorer 6 et Firefox2.0.2, on n'obtient pas le même résultat: le barre du bas est décalée.
tfe - 28-02-2007 - 12:56
La ligne de séparation <hr />?
Oui, oui, je sais. Ca peut se résoudre avec un petit hack. Mais ce ne change rien à l'aspect des boutons ;)
Pascale - 28-02-2007 - 13:41
je suis sur les css maintenant debutant avetie meci c est que vous etes d un humanisme extaordinaire c est number one merci
Mahy - 16-03-2007 - 21:35
C'est un bien joli compliment! (Mérité.)
Un passant. ;-)
aqb - 18-03-2007 - 12:28
Merci Merci :-)
Mais n'en jetez plus, je vais finir par prendre la grosse tête ! ;-)
Pascale - 18-03-2007 - 13:19
Héhé, sympa l'astuce ;)
k-ny - 19-03-2007 - 22:13
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Rohlala la religion... C'est pas mon fort et c'est pas avec ça que je vais encore plus aimer !
C'est mignon l'argumentaire, j'étais un peu dans le même style... J'ai tendance à apprécier les professeurs (surtout quand ils donnent de bon cours), et que des élèves s'en foutent royalement ça m'a toujours énervé...
J'arrète là, je vais raconter ma vie sinon :)
Neovov - 07-02-2007 - 16:06