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Thibault et notre petit voisin jouaient le long du chemin. Je ne suis jamais tranquille lorsqu'ils ne sont pas dans le jardin : j'ai très peur des conducteurs qui traversent notre village à toute vitesse sans se soucier des riverains.
Ils faisaient un peu les fous, comme il est naturel pour des jeunes garçons de 7 et 8 ans, en riant et se parlant bruyamment.
D'un seul coup une voiture est arrivée, vite, trop vite. Le conducteur n'a pas vu les enfants sur le bord et les a fauché en traînant leurs petits corps sur plusieurs mètres.
Sur le moment, le cri n'est pas sorti : j'assistais impuissante et désespérée au carnage, le râle coincé au fond de la gorge, le ventre étreint de violents spasmes.
Et puis d'un seul coup il est parti : long, rauque, puissant. Toute l'énergie de mon désespoir et de ma douleur se libéraient dans un souffle.
C'est à ce moment que j'ai senti le contact de l'oreiller sur mes lèvres et que j'ai entendu Gilles se retourner en grommelant... Il faut dire que se faire réveiller par un cri à 4 heures du mat...
Ce cauchemar m'a épuisée. J'ai passé toute ma journée sous le signe de la lassitude.
Les terminales, enfin, plus exactement 4 ou 5 élèves de la classe de terminale, ont fini de m'achever.
Je crois qu'ils avaient fait le pari de me faire tourner en bourrique. Ce n'est pas possible autrement. Le pire c'est que cela a marché : j'en aurais bouffé ma trousse et les craies du tableau avec.
Et dire que j'ai encore 4 heures de cours demain matin... dont trois heures avec eux.
Pfouuuu, vivement les vacances !