Ce site sera plus agréable avec un navigateur supportant les standards du web, mais il est quand même accessible par tous les navigateurs.
Brice me demande de lui repréciser les différences entre "sites compatibles" et "sites accessibles".
On réserve plutôt le terme "compatible" à des sites visibles par les principaux navigateurs comme Internet Explorer et Netscape. Des pages "accessibles" sont des pages web pouvant être lues par des personnes souffrant de déficiences visuelles. Mais ces personnes ne sont pas forcément complètement aveugles !
Un simple presbyte, un hypermétrope, une personne souffrant d'une cataracte etc. peut avoir du mal à lire un écran. L'handicap ne commence pas forcément avec la canne blanche : devoir coller son nez à l'écran pour pouvoir lire des informations est très pénible.
Le site du Conseil Général de l'Eure est plus ou moins compatible. Il n'est absolument pas accessible.
Cette page, par exemple, est construite exclusivement avec des images. Non seulement c'est long à charger lorsqu'on ne dispose pas du haut débit, mais en plus les fonctions du navigateur permettant de grossir les tailles de caractères à l'écran (Ctrl + pour mozilla) n'ont évidemment aucun effet. Il faut ici avoir des yeux parfaits pour pouvoir lire les informations divulguées.
Quel est l'intérêt d'une telle méthode de construction de pages web ? Honnêtement, je n'en vois aucune...
Pour parfaire le tout, ces images sont placées dans un grand tableau de taille fixe. Tous ceux ayant un écran dont la résolution est inférieure à 1024*768 ne peuvent voir cette page en entier sans jouer de l'ascenseur horizontal.
A mes diverses remarques (il est aussi impossible de participer au rallye des collèges avec mozilla ou Netscape 7), les webmasters m'ont répondu que le site était compatible avec IE5.5, Netscape 4.7 et Opéra 5.12,
et qu'ils ne pouvaient tester les pages que dans les navigateurs les plus répandus
... Voilà de quoi faire plaisir à Tristan Nitot et son équipe.
Et dire que c'est avec l'argent de nos impôts que ces gars là sont payés !
Pour les handicaps plus lourds, la navigation sur internet demande des logiciels spécifiques de synthèse vocale ou de lecture braille. Il est donc essentiel que les pages web soient "traduisibles" par ces interfaces ; or les animations flashs, les javascripts, les applets Java ne le sont pas.
Un texte présenté uniquement avec des balises <font> est aussi difficilement compréhensible, car ces navigateurs particuliers ne peuvent pas reconnaître ainsi les mises en formes de titre et de paragraphe.
Des textes placés dans des tableaux ne sont pas toujours transcrit de façon cohérente : le fil du texte suit-il les colonnes ou les lignes ?
Autant d'écueils résolus par la construction d'une page web conforme au standards :
Quand à Flash, à part pour des mises en oeuvres spécifiques comme celles élaborées par mon excellent collègue Loïc Lecardonnel, il est lourd à charger, gourmand en bande passante, absolument inaccessible par un navigateur non doté du plug-in adapté : il est donc à éviter...